Chien sociopathe, à Metz (Moselle, 57)
Chien sociopathe, à Metz (Moselle, 57)

LA SOCIOPATHIE CHEZ LE CHIEN

 

QU’EST-CE QU’UNE SOCIOPATHIE ?

 
Il s’agit d’un trouble du comportement fréquent lié à un déséquilibre du cadre hiérarchique. Le fonctionnement comportemental du chien est régi par des règles de hiérarchie qu’un certain nombre de fluctuations peut altérer.  
La sociopathie apparaît à partir de la puberté du chien, dans les deux sexes.
 

COMMENT SE MANIFESTE LA SOCIOPATHIE ?

 
Les manifestations sont nombreuses : on constate généralement des agressions, limitées au début à des menaces, de la malpropreté, des aboiements en l’absence des maîtres et des destructions localisées aux issues du domicile.
Le chien cherche à surveiller et contrôler les mouvements de ses maîtres, par exemple en les suivant au domicile ou en se postant à l’endroit le plus efficace pour observer leurs déplacements.
Il sollicite fréquemment ses maîtres pour se faire câliner et peut grogner pour interrompre la caresse.
 

QUELLES SONT LES CIRCONSTANCES FAVORISANTES DE LA SOCIOPATHIE ?

 
Beaucoup de propriétaires de chiens ont tendance à favoriser involontairement l’apparition de ce trouble de comportement en accordant à leur animal des privilèges appelés « prérogatives » hiérarchiques.
Deux principaux privilèges, l’obtention de nourriture à la table des maîtres et le choix d’un lieu de couchage normalement dédié aux maîtres (lit, canapé, fauteuil) provoquent ainsi la « promotion » hiérarchique du chien, première étape de l’apparition de la sociopathie.
Parfois, un changement dans le système familial, comme le départ du chef de famille ou l'accession à la puberté d'un enfant, peut participer à l'apparition de cette affection. 
 

QUELLES SONT LES CONSEQUENCES DE LA SOCIOPATHIE ?

 
Elles sont multiples et concernent le chien lui-même et la famille qui l’entoure.
Un état anxieux s’installe parfois très vite chez l’animal, induisant un état de souffrance rarement repéré par les maîtres.
Les symptômes décrits constituent une nuisance importante, notamment la malpropreté et les destructions, ainsi que des risques importants lors de manifestations agressives.
Les sanctions souvent mises en place par les maîtres ont en outre, un effet aggravant de l’état anxieux de l’animal.

QUE FAIRE ?

 
Une prise en charge par le vétérinaire comportementaliste est rapidement requise.
Si l’état anxieux n’est pas encore présent ou si les agressions sont sans gravité et occasionnelles, seule une thérapie comportementale est nécessaire.
Si la situation est plus ancienne, le recours à un traitement pharmacologique temporaire peut être nécessaire, afin de permettre aux maîtres de respecter les mesures prescrites.